Les émirs dans le sultanat mamelouk sous les sultans Barqūq et Faraǧ (784-815/1382-1412)

Dissertation, Paris, École pratique des hautes études, 2014

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Bibliographische Detailangaben
1. Verfasser: Onimus, Clement (VerfasserIn)
Weitere Verfasser: Mouton, Jean-Michel (AkademischeR BetreuerIn)
Format: UnknownFormat
Sprache:fre
Veröffentlicht: Frankreich Verlag nicht ermittelbar 2017
Schriftenreihe:Lille thèses
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Beschreibung
Zusammenfassung:Dissertation, Paris, École pratique des hautes études, 2014
Élite politico-militaire du sultanat mamelouk, les émirs dominaient le Proche-Orient depuis le milieu du XIIIe siècle et étaient censés protéger l’islam des conquérants infidèles. La structure institutionnelle pluraliste du sultanat mamelouk les incitait à se concurrencer pour s’emparer des honneurs et des ressources du royaume, et le contexte de crise économique qui sévissait au tournant des XIVe-XVe siècles attisait cette conflictualité structurelle. Le renversement de la dynastie qalāwūnide et l’avènement du sultan Barqūq en 1382 marqua une rupture du point de vue de l’organisation sociale de l’élite militaire. Notre travail a consisté à décrypter cette organisation sociale, ses évolutions et ses conséquences sur les pratiques guerrières. Le nouveau souverain raffermit l’autorité sultanienne mais dut se confronter à la concurrence politique de maisons émirales qui lui contestaient son pouvoir. Par le biais de l’expansion de son patronage et de l’intégration de l’essentiel de l’élite militaire dans sa clientèle, Barqūq parvint à imposer son autorité. Celle-ci ne survécut pas à sa mort, malgré l’avènement de son fils et le monopole de ses Mamelouks sur les offices : la société émirale, fusionnée dans la clientèle sultanienne, se fragmenta en maisons et factions antagonistes. Les efforts de son fils, le sultan Faraǧ, pour restaurer la maison souveraine ne réussirent qu’à déplacer la fitna des émirs en Syrie et s’avérèrent vains lorsqu’après des années de guerre civile, les rebelles le vainquirent et renversèrent la dynastie. Entre concentration et fragmentation sociale, l’élite émirale vit se radicaliser les pratiques guerrières qui faisaient son identité sociale
The emirs were the politico military elite of the mamluk sultanate since the mid-13th century. They were supposed to protect Islam against the infidel conquerors. The pluralist institutional structure of the mamluk sultanate incited them to fight over the honors and the resources of the kingdom, while the economic crisis context at the turn of the 14th -15th century stirred conflicts further. The overthrow of the Qalāwūnid dynasty and Sultan Barqūq’s accession in 1382 was a turning point, from a social, than from an ethnic perspective. Our work consists in the analysis of this elite social organization, its evolutions and consequences for military affairs. The new sovereign strengthened the sultanic authority but had to confront the opposition of emirs’ households that questioned his power. By means expanding patronage and integrating most of the military elite in his clientage, Barqūq managed to impose his authority. But it did not survive his death despite his successful hereditary succession and his mamluks’ monopoly over the kingdom’s offices. The emir’s society that had merged in the sultan’s clientage fragmented itself with antagonist households and factions. His son’s efforts to restore the sovereign household shifted the conflicts to Syria. After years of civil war, Sultan Faraǧ’s policy proved to be in vain. The rebels defeated him and overthrew his dynasty. Between concentration and fragmentation, the military elite became radicalized
Beschreibung:Bibliogr. p. 777-807. Notes bibliogr. Index
Die ursprüngliche Ausgabe ist eine mehrteilige Monografie
Autre(s) contribution(s) : Bernadette Martel-Thoumian (Président du jury) ; Nicolas Michel (Membres du jury) ; Albrecht Fuess (Rapporteur)
Beschreibung:819 Seiten
Illustrationen, Karten
105 x 148 mm