Le corps de l'ennemi pratiques et représentations autour des cadavres ennemis dans la Première Guerre mondiale
Reproduction de : Thèse de doctorat : Histoire et civilisations : Paris, EHESS : 2009
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Veröffentlicht: |
Frankreich
Verlag nicht ermittelbar
2009/uuuu
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Schriftenreihe: | Lille-thèses
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Zusammenfassung: | Reproduction de : Thèse de doctorat : Histoire et civilisations : Paris, EHESS : 2009 Les cadavres des adversaires occupent une place majeure dans l'expérience combattante et dans l'imaginaire des sociétés belligérantes de la Première Guerre mondiale, qui connut une mortalité inouïe, une immobilisation des fronts, et la présence de médias modernes capables d'amener les violences du front à l'arrière. Les corps qui jonchent les champs de bataille, objets de dégradations multiples, apparaissent alors comme un chaos que les pratiques et les représentations cherchent à ordonner. On a tenté de les appréhender à travers deux sources principales, qui font leur apparition massive en 1914-1918 : les témoignages publiés, français et allemands, et l'image de presse. Celle-ci organise le regard sur l'ennemi et en définit la nature. Les descriptions et les représentations des mutilations et des formes variées de l'avilissement des corps exhibent et cachent dans un même mouvement les atteintes corporelles. Ce désordre des chairs, les combattants et les sociétés cherchent à l'intégrer et à le conjurer, en fonction de leur outillage mental. Ainsi, les tentatives d'intégrer la mort infligée à l'ennemi au jeu, au châtiment, ou au travail témoignent d'une troublante continuité entre les mondes de la « Belle Époque» et de la guerre totale. Les modalités par lesquelles la connaissance intime de l'adversaire tué est recherchée, qu'il s'agisse de la lecture des lettres des familles, du dépouillement et de la captation des objets, affirment les résistances à la violence dépersonnalisée et la volonté de s'approprier la guerre. Enfin, les gestes et les formes qui président aux inhumations imaginent et préfigurent la fin du conflit et la difficile sortie de la culture de guerre The corpses of the enemy play a major part in the fighting experience and the imagination of the belligerent societies in WWI, a war that underwent unprecedented mortality together with the immobilization of the front lines and the presence of modem media able to bring the front violence to the home front. The bodies strewn over the battlefield, with the extensive damage they have been inflicted, are perceived as a chaos that practices and representations try to organize. In an attempt to grasp these elements, two main sources will be used for the present research - sources which appeared extensively in 1914-1918 - namely, French and German published testimonies and press images. The latter shape the perception of the enemy and define its nature. The descriptions and representations of mutilations and body degradations exhibit bodily damage as well as they hide it. Combatants and societies try to integrate and ward off such a disorder of flesh according to their mental equipment. Thus, attempts at integrating the death of the enemy to a game, a punishment or work attest a troubling continuity between the "Belle Epoque" and total war. The modes used to gain close knowledge of the slain enemy, whether they be reading the letters from his family, poaching his personal items or stripping the body of its clothes, assert the resistance to depersonalized violence and the will to appropriate the war Finally, the gestures and the forms presiding over burials imagine and foreshadow the end of the conflict and the hard coming out of war culture |
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Beschreibung: | Bibliogr. p. 569-582. Notes bibliogr. Index |
Beschreibung: | 1 volume (609 pages) illustrations 105 x 148 mm |