Arts contemporains africains et enjeux du débat critique postcolonial cartographies artistiques et discursives entre Paris et Dakar (1966-2006)

Dissertation, Université européenne de Bretagne - Rennes 2, 2011

Gespeichert in:
Bibliographische Detailangaben
1. Verfasser: Ndiaye, El Hadji Malick (VerfasserIn)
Körperschaften: Université Rennes 2 (BerichterstatterIn), Université européenne de Bretagne (BerichterstatterIn)
Weitere Verfasser: Poinsot, Jean-Marc (AkademischeR BetreuerIn)
Format: UnknownFormat
Sprache:fre
Veröffentlicht: Frankreich Verlag nicht ermittelbar 2011
Schriftenreihe:Lille-thèses
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Beschreibung
Zusammenfassung:Dissertation, Université européenne de Bretagne - Rennes 2, 2011
Une histoire culturelle partielle des modernités artistiques africaines permet de dresser une facette non iconoclaste de leur caractère. Les spécificités qui se dégagent de l’histoire des objets (chronotope du territoire, frontières spatio-temporelles, décontextualisation, aura, etc.) indiquent les latitudes d’une géopolitique de l’iconographie. Cependant, la densité historique des années 1990 témoigne d’un changement de paradigme introduit par l’exposition Magiciens de la Terre (1989), les politiques culturelles et par l’histoire intense des biennales et festivals. Les rapports artistiques entre un Centre et une Périphérie (modèle de Samir Amin) glissent d’un internationalisme asymétrique vers un cosmopolitisme traduit par l’exposition Africa Remix (2005). La corrélation entre aires culturelles et limites géographiques perd toute pertinence, elle est progressivement remplacée par les réseaux dans une hétérogénéité spatiale. Au sein de cette nouvelle géopolitique culturelle, l’importance et la démultiplication des rôles du commissaire d’exposition sont concomitantes à la traversée des frontières par l’oeuvre d’art et par l’artiste contemporain. Il en résulte que le commissaire est un agent de transfert et de transmutation dont l’action semble de plus en plus oeuvrer entre les cultures plutôt qu’entre les canons, comme en témoigne la pratique curatoriale d’Okwui Enwezor. C’est à ce niveau qu’il importe de marquer la rupture et l’affinité qui existent entre cette génération d’acteurs culturels de la diaspora africaine, où le militantisme critique passe essentiellement par une écriture avec l’objet, et la génération senghorienne où il passait par une écriture sur l’objet. Les changements constatés au sein des cartographies artistiques et discursives permettent alors de mieux cerner l’écologie de l’oeuvre d’art dans les jeux du display. En partant de l’iconographie, cette évolution autorise l’appréhension des différents rapports entre modernité, « nationalisme » et épistémologie, tout en s’accordant avec Georges Matoré sur le fait que « l’image se souvient. Elle est à la fois potentialité et nostalgie»
A partial cultural history of African artistic modernities allows to show that they are not iconoclastic. The specificities engendered by an history which is object-based to define the hierarchy established between the images produced within and without the Western cultural space. The history of art of the 1990s saw a paradigmatic change taking place with the groundbreaking exhibition Magiciens de la Terre (1989), developments in cultural politics and the intense sequence of biennales and other mega-events. The artistic relationship between Center and Periphery shifted from an asymmetric internationalism towards the cosmopolitanism represented by the exhibition Africa Remix (2005). The relationship between cultural spaces and geographic borders progressively lost its significance, and was replaced by networks of artists from different geographic backgrounds. At the center of these new cultural geopolitics, the importance and the possible roles of the curator are paralleled by the border-crossing process of artists and artworks, resulting in the figure of a curator who is an agent of transfer and transmutation, and whose actions operate within cultures more than within canons, as demonstrated by the practice of Okwui Enwezor. At this moment it is important to mark both the break and the affinity created between a generation of cultural actors of the African diaspora, for whom critical militancy is embodied by curatorial practice, and the senghorian generation for whom this critical militancy is embodied by art criticism. The changes taking place within the artistic and discursive geopolitics allow to reveal the artwork’s evolution through the variations of its display. From an iconographical standpoint, it is important to explore the relationships created between modernity, nationalism and knowledge which, as suggested by Georges Matoré, will allow to emphasize the role of the image as an agent of memory and nostalgia
Beschreibung:Bibliogr. f. 440-489. bibliogr. Annexes (vol. 2)
Die ursprüngliche Ausgabe ist eine mehrteilige Monografie
Beschreibung:502, 85 Seiten
Illustrationen
105 x 148 mm