Du système conceptuel au vocabulaire des théories de l’art pictural en Chine classique

Dissertation, Université de Paris 8, 2012

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Bibliographische Detailangaben
1. Verfasser: Zhao, Yu (VerfasserIn)
Körperschaft: Université de Paris VIII (BerichterstatterIn)
Weitere Verfasser: Boissier, Jean-Louis (AkademischeR BetreuerIn)
Format: UnknownFormat
Sprache:fre
Veröffentlicht: Frankreich Verlag nicht ermittelbar 2012
Schriftenreihe:Lille-thèses
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Beschreibung
Zusammenfassung:Dissertation, Université de Paris 8, 2012
Si l’image est la manifestation et le vecteur de la puissance sur notre terre, elle s’est faite écriture en Chine classique. Les lettrés, détenteurs de la culture chinoise, accordaient à la poésie la première place de tous les arts. Mais ils ont trouvé également, d’abord dans la calligraphie, puis dans la peinture, un moyen de pratiquer leur quête spirituelle et d’exceller leur talent. Leurs écrits sur ces deux arts sont tout aussi abondants, ils font partie intégrante de la création des artistes lettrés. En dépit de la diversité des contenus, ces textes forment un ensemble cohérent, soutenu par un système conceptuel ancré dans la langue chinoise. Toutefois, ce système n’est pas figé : la richesse de ses vocabulaires témoigne des mutations de pensée au sein de la culture chinoise, souvent accompagnées par les préceptes du bouddhisme. En effet, c’est dans ces configurations philosophiques que l’art pictural des lettrés a trouvé son espace de floraison à l’écart de la voie orthodoxe. La calligraphie comme la peinture seraient une affaire du « cœur ». Cœur en tant que siège du souffle et de l’esprit, union de la part culturelle et de la part naturelle de l’homme, repère ultime de toute création et captation artistique. Mais c’est aussi dans ce paradigme que se cache le paradoxe de cette vie de lettré : comment vivre le monde culturel tout en cheminant vers l’Origine naturelle ? A la recherche de nouveaux langages picturaux, est il possible pour les artistes lettrés de dépasser l’écriture, à laquelle ils sont destinés ? La liberté se trouve-t-elle au bout du chemin parcouru, dans l’éveil subit, ou ailleurs ?
If image is perceived as the manifestation and vector of powers on our earth, in classical China, it is incarnated into script. The men of letters who mastered Chinese mainstream culture accorded the primary place of their arts to poetry. But they also found in calligraphy, and then in painting, a way to practise their spiritual pursuits and to develop their talent. The writings about these two arts are abundant, constituting an integral part of the artistic creation of Chinese literati. Despite the diversity of their content, these texts form a coherent whole, containing a conceptual system which is anchored by the Chinese language. This system is not completely fixed, though. Its vocabularies are witness to ideological mutations within Chinese culture, where the impact of Buddhism was considerable. In fact, it was the philosophical configurations that provided the pictorial art of the literati a space of florescence distant from the orthodox road. In their conception, calligraphy and painting are both a matter of “heart”. This term and its underlying meaning embody the concepts of spirit and qi (“air”, substance and medium of the entire universe); the union of the cultural and natural parts of human life, and the basis of all artistic creation and reception. A dilemma also arises at this very point, however: how should we navigate the cultural world to connect with the “natural” Origin? By creating new pictorial languages, is it possible for men of letters to surpass the script to which they are intended. The liberty is it at the end of this road; in suddenly attained enlightenment… or could it be elsewhere?
Beschreibung:Bibliogr
Beschreibung:534 Seiten
Illustrationen
105 x 148 mm