L'émergence de l'artiste en Grèce au XIXe siècle (1840-1890)
Dissertation, École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales, 2011
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Format: | UnknownFormat |
Sprache: | fre |
Veröffentlicht: |
Frankreich
Verlag nicht ermittelbar
2014
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Zusammenfassung: | Dissertation, École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales, 2011 L'objet de ce travail est la construction de la figure de l'artiste dans la Grèce du XIXe siècle. L'apparition du statut moderne de l'artiste dans l'État grec fondé en 1830 est dans une large mesure le résultat d'un processus de transferts de modèles de l'Europe occidentale, qui s'observe tant sur le plan des institutions que du discours sur l'art. Cette recherche révèle que l'instauration d'une culture artistique en Grèce est traversée par une multitude de tensions - entre art et artisanat, identité nationale et appartenance européenne, art moderne et art antique, communauté et individualité -qui façonnent la conception de l'artiste et ses transformations au fil du siècle. Nous étudions tout d'abord le discours ainsi que l'enseignement technique et théorique dispensé par l'École des Arts, première institution artistique du pays. L'École vise la création d'un art national, inspiré de l'art antique, projet i légitime la profession de l'artiste dans le contexte de la formation de l'État-Nation. Nous montrons ensuite qu'un autre cadre de représentations de l'artiste s'élabore progressivement autour de notions capitales, telles que la vocation, le génie et l'originalité. Ses vecteurs sont, d'une part, le genre biographique et les « nouvelles artistiques» qui font leur apparition dans les revues littéraires et, d'autre part, la pensée esthétique et la critique d'art. Le caractère normatif de l'idéal antique se trouve ainsi sérieusement remis en question, à partir des années 1880, notamment au nom d'une exigence d'originalité, qui envisage désormais l'artiste moins comme représentant de la communauté nationale que comme sujet qui affirme sa singularité dans son œuvre This study examines the construction of the figure of the artist in modem Greece. Following the foundation of the Greek state in 1830, artistic discourse and practices are largely shaped by the appropriation of western European models. In this context, I argue that the establishment and progressive transformation of the cultural conception of « the artist » is animated by multi-Ievel tensions between art and craft, between national identity and European belonging, between modem and ancient art, and between the community and the individual. I begin by analyzing the technical and theoretical education offered by the first artistic institution of the State, the School of Arts. The School aspires to the creation of a national art, largely inspired by ancient Greek art, a project that legitimated the artistic profession against the background of Nation-State formation. I then tum to the representational framework by which artistic activity was conceived and examine in particular the notions of vocation, genius, and originality. These essential concepts can be seen to structure the biographies of artists and the « artistic short stories » featured in the literary journals of the period, as well as the discourses of aesthetics and art criticism. I seek to show how the norms and ideals of ancient art are severely undermined, from the 1880s onwards, by the quest for originality and individuality. This new valorisation of the artistic subject, who expresses his singularity in the work of art, puts into question the conception of the artist as a representative of the national community, which had been promoted by the School of Arts |
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Beschreibung: | Bibliogr. Notes bibliogr.. Index Reproduction de : Thèse de doctorat : Histoire et civilisations : Paris, EHESS : 2011 |
Beschreibung: | 755 Seiten Illustrationen 105 x 148 mm |