Mise en scène d'une oikonomia africaine tontines et cérémonies chez les Wolof, les Khassonké, et dans la diaspora
Dissertation, Paris, École pratique des hautes études, 2011
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Format: | UnknownFormat |
Sprache: | fre |
Veröffentlicht: |
Frankreich
Verlag nicht ermittelbar
2011
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Schriftenreihe: | Lille-thèses
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Zusammenfassung: | Dissertation, Paris, École pratique des hautes études, 2011 Le phénomène des tontines est omniprésent en Afrique de l’Ouest, en particulier depuis les années 80 et la crise du développement. Cette thèse analyse les raisons de leur succès à partir d’une approche anthropologique de l’efficacité contraignante à l’œuvre dans ces groupements ou réseaux de cotisation solidaire, qui obligent leurs membres à épargner régulièrement malgré les difficultés économiques. La thèse présente une ethnographie comparative des pratiques tontinières des femmes en différents contextes : urbain à Saint-Louis du Sénégal, rural à Bafoulabé au Mali, et migratoire en région Ile-de-France. Les tontines s’y déclinent en trois grands types : tontine de groupement, tontine auprès d’une gérante et tontine cérémonielle. D’une manière générale, elles se trouvent imbriquées dans un système complexe de dépenses cérémonielles, porté par les femmes et mis en œuvre pour les rites de mariage et de naissance. L’auteur décrit et analyse ce système, à travers notamment l’attribution de rôles particuliers qui configurent les circuits d’échange, et montre en quoi les échanges suscités par les cérémonies, bien que largement condamnés dans le discours comme étant des gaspillages, sont à l’origine de la dynamique des tontines. Elle a recours au concept d’efficacité symbolique et décrit un ensemble de références contraignantes (les objets circulants, les paroles proférées, et les gestes exécutés) qui donne sens à la vie des femmes et, à travers leurs échanges, corps à la société. Les femmes expriment ainsi quelque chose d’indicible dans le quotidien de ces contextes musulmans, à savoir le rôle central des femmes dans la structuration des réseaux sociaux The women’s "money-go-rounds" phenomenon is omnipresent in West Africa, especially since the Eighties and the development crisis. This thesis analyzes the reasons of their success from an anthropological point of view, emphasizing the constraining effectiveness in these groups or networks of interdependent contribution, which oblige their members to save regularly in spite of economic difficulties. The thesis presents a comparative ethnography of "money-go-rounds" practices in various contexts : urban ones in Saint-Louis, Senegal, rural ones in Bafoulabé, Mali, and migratory ones in Ile-de-France. There are three great types of "money-go-rounds" in these contexts : grouping type, " depending on a manager " type, ceremonial type. Usually, "money-go-rounds" are overlapping in a complex system of ceremonial expenses, carried by the women for the rites of marriage and births. The author describes and analyzes this system, especially through the attribution of roles which configure the exchanges, and shows how the exchanges caused by the ceremonies, although often condemned as wasting, are at the origin of the dynamic of the "money-go-rounds". She uses the concept of symbolic effectiveness and describes a system of constraining references (circulating objects, uttered words, and performed gestures) which gives meaning to the women's life and, through their exchanges, shapes the society. The women thus express something unspeakable in everyday life of these Muslim societies, namely the central role of women in structuring the social networks |
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Beschreibung: | Bibliogr. vol. 1 f. 463-489. Glossaire Die ursprüngliche Ausgabe ist eine mehrteilige Monografie |
Beschreibung: | 497, 310 Seiten Illustrationen 105 x 148 mm |