La mémoire du collectif recherche sur la mémoire ouvrièredeux générations de métallurgistes à Vierzon
Dissertation, Université Paris Diderot - Paris 7, 2013
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Format: | UnknownFormat |
Sprache: | fre |
Veröffentlicht: |
Frankreich
Verlag nicht ermittelbar
2013
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Schriftenreihe: | Lille-thèses
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Zusammenfassung: | Dissertation, Université Paris Diderot - Paris 7, 2013 Dans La Classe ouvrière et les niveaux de vie (1912), le sociologue français Maurice Halbwachs élabore une théorie des classes sociales où il justifie la hiérarchie des classes par l'existence d'un « foyer central » : plus les classes sont intégrées et plus elles se situent à proximité du foyer. Selon lui, la classe ouvrière occupe la place la plus éloignée du foyer central en raison de l'isolement de l'ouvrier face à la matière inerte tout au long de sa journée de travail à l'usine. C'est en critiquant la théorie des classes sociales de Maurice Halbwachs - plus spécifiquement ce que j'ai appelé son « modèle conceptuel de la classe ouvrière » - que j'ai tenté d'articuler mon objet de recherche, la mémoire ouvrière, à la théorie halbwachsienne de la mémoire (Les Cadres sociaux de la mémoire : 1925 ; La Mémoire collective : 1950). Cela m'a amené à mettre en évidence, contre Halbwachs, le fait que si la mémoire individuelle se différencie de la mémoire sociale ou collective, en tant que la première est une faculté mentale, capable notamment de remémoration, et que la seconde est une métaphore rhétorique désignant un objet social transcendant, il faut bien que cette mémoire sociale se manifeste d'une manière ou d'une autre dans les mémoires individuelles, les seules observables. En m'appuyant sur un matériau empirique, plus particulièrement une enquête biographique réalisée à Vierzon auprès de deux générations de métallurgistes, j'ai pu ainsi constater qu'il existe un troisième objet, que j'ai désigné par le syntagme de « mémoire du collectif », situé entre la mémoire individuelle et la mémoire sociale ou collective, et qui prend la forme d'une sorte de courant de mémoire In his work La Classe ouvrière et les niveaux de vie (1912), the French sociologist Maurice Halbwachs elaborated a theory about social classes in which he justified some hierarchy among them by proving the existence of a « central hearth» : the more integrated the classes are, the doser they are from the hearth. According to Halbwachs, the working class is the most remote from the centre because of the isolation of the worker regarding the lifeless material in front of him during his working day at the factory. By criticizing Halbwachs theory about social classes - and more precisely what I called his « conceptual model of the working class » - I tried to link my research, the working memory, to Halbwachs theory about memory (Les Cadres sociaux de la mémoire : 1925 ; La Mémoire collective : 1950). This led me to highlight - against Halbwachs - the fact that if the individual memory is different from the social or collective one, the first being a mental faculty able to rememoration, and the second a rhetorical metaphor for a transcendental social object, this social memory needs to express through individual memories, the only ones we can observe. Leaning on an empirical material, more precisely a biographic research on two generations of steelworkers in Vierzon, I was able to state that there is a third object, that I will call « memory of the collective », between the individual memory and the collective or social one, and that takes shape of a kind of trend of memory |
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Beschreibung: | 282 ref |
Beschreibung: | 455 Seiten 105 x 148 mm |