L' ironie du roman stratégies et modalités au XXe siècle

Dissertation, Université Bordeaux Montaigne - Bordeaux 3, 2011

Gespeichert in:
Bibliographische Detailangaben
1. Verfasser: Lataillade, Laurent de (VerfasserIn)
Körperschaft: Université Bordeaux Montaigne (BerichterstatterIn)
Weitere Verfasser: Rabaté, Dominique (AkademischeR BetreuerIn)
Format: UnknownFormat
Sprache:fre
Veröffentlicht: Frankreich Verlag nicht ermittelbar 2011
Schriftenreihe:Lille-thèses
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Beschreibung
Zusammenfassung:Dissertation, Université Bordeaux Montaigne - Bordeaux 3, 2011
Cette étude examine l'idée souvent émise par la critique d'un lien entre le genre romanesque et l'ironie, en faisant l'hypothèse que le roman moderne met au jour l'ironie latente du roman - sa vis ironica. En renonçant à expliciter ses thèses et en signifiant autre chose que ce qu'il dit, le roman se constitue en discours globalement ironique ; cette ironie préalable modifie les enjeux narratifs en déterminant une poétique romanesque dans laquelle ce qui est signifié excède toujours ce qui est raconté, et fait du récit romanesque un discours paradoxal qui met à l'épreuve tous les discours et pourrait se récuser lui-même. L'ironie n'est pas tenue ici pour un procédé rhétorique. Elle est plus globalement considérée comme une attitude philosophique d'origine socratique, réactualisée par le roman post-flaubertien. Son emploi romanesque est analysé dans une perspective philosophique et historique, ainsi qu'avec les outils stylistiques et linguistiques (pragmatiques et sémiotiques), afin de mettre en évidence le processus paradoxal qui lui permet de s'intégrer poétiquement dans l'enjeu de la signification des discours. La « crise du roman » dans la première moitié du XXème siècle s'explique ainsi par son évolution naturelle vers une poétique ironique. Le rejet du « romanesque », entendu au sens large, apparaît lié à la contamination du discours narratif par l'ironie, qui conduit le roman à explorer ses limites et à envisager sa propre impossibilité. Dans cette perspective sont étudiés les romanciers pour lesquels le recours à la forme romanesque est déjà une forme d'ironie, plus particulièrement Thomas Mann, Svevo, Joyce, Broch, Gombrowicz, Roth, Musil, Proust, Céline, Beckett
This study reviews the idea, which is often expressed by critics, of a link between novel as a genre and irony, in speculating that modern and contemporary fiction reveals the underlying irony in any narrative (romance as well as novel) - his vis ironica. By giving up a clear message, and signifying something else than what it really says, the novel builds up as an overall ironic speech. This pre-existing irony modifies the narrative issues by determining a poetics of narrative inside which what is signified always exceeds what is narrated, and makes a paradoxical speech out of the fictional story, which puts all speeches to the test and might even contradict itself. Here, irony isn't viewed as a rhetorical practice. More generally, it is considered as a philosophical standpoint that finds its origin in Socrates, and is put up to date by the post-Flaubert novelist. Its fictional use is analyzed from a philosophical and historical angle, and with stylistic and linguistic tools (pragmatic and semiotic), in order to stress the paradoxical process, by which it poetically plays with the speech significance. Therefore, the "novel crisis" which happened in the first half of the twentieth century can be explained by its natural change towards a poetics of irony. The rejection of what belonged to romance, in its broad sense, seems to be linked to the contamination of any narrative speech by irony, which leads the novel to investigate its limits and perhaps acknowledge its impossibility. From that point of view, will be examined writers whose recourse to novel in itself is already a sort of irony ; more specifically, these writers are Thomas Mann, Svevo, Joyce, Broch, Gombrowicz, Joseph Roth, Musil, Proust, Celine, and Beckett
Beschreibung:Bibliogr. : f. 449-458. Index
Die ursprüngliche Ausgabe ist eine mehrteilige Monografie
Beschreibung:466 Seiten
105 x 148 mm