La démocratie entre expertise et influence le cas des think tanks français (1979-2012)
Dissertation, Institut d'études politiques (Paris), 2012
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Format: | UnknownFormat |
Sprache: | fre |
Veröffentlicht: |
Frankreich
Verlag nicht ermittelbar
2013
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Zusammenfassung: | Dissertation, Institut d'études politiques (Paris), 2012 Les think tanks constituent des groupes professionnels qui déploient des stratégies multiples pour pénétrer le champ politique par le biais de la production de recommandations politiques. S’inscrivant entre le savoir et le pouvoir, les think tanks sont engagés dans une triple logique, celle de la politique, celle des intérêts et celle de la professionnalisation. La première met en lumière qu’il est sans doute impossible de penser le politique sans penser politiquement. La deuxième souligne l’ambigüité des liens qui unissent les idées à ceux qui les portent. Quant à la troisième, elle permet de réaliser que les think tankers constituent une nouvelle catégorie de personnel politique qui ne dit pas son nom et qui déploie une stratégie de contournement (get round effect) des circuits traditionnels, stratégie susceptible de compléter le triptyque hirshmanien (exit, voice, loyalty). Les think tanks déploient un rapport diversifié à l’expertise (par spécialité, par responsabilité ou encore par opportunité) selon qu’ils justifient leur intervention par l’attrait du savoir, l’attrait de la politique comme engagement ou encore de la politique comme attribut. Ces officines produisent donc moins du savoir que des « aménagements du savoir ». En ce sens, leur légitimité dans la démocratie libérale ne peut qu’être l’objet d’une construction sur le mode de l’autohabilitation à partir d’une stratégie de brouillage visant à gommer la séparation entre profane et professionnel, et d’une instrumentalisation de la notion de « société civile ». Le mosaïcisme semble constituer la matrice qui régit l’arc de leurs pratiques et celle qui ordonnance les transformations de la démocratie Think tanks are made up of professional groups who create multiple strategies aimed at influencing the political field by producing political analysis and advice. Sitting between knowledge and power, the think tanks are involved in the three dimensions of politics, lobbying and professionalisation. The first of those dimensions indicates that it is highly unlikely to think about politics without thinking politically. The second shows the ambiguity of linking ideas to those who promote them. As for the third, it demonstrates that the members of the think tanks are made up of a new kind of politicians who remain anonymous and use convoluted strategies (‘get round effect’) away from the usual processes, strategies which may well complete the Hirshmann cycle (exit, voice, loyalty).Think tanks develop their expertise in different ways (based on their specialisation, responsibility or even opportunity) depending on whether they justify their involvement on an intellectual basis, by their political motivation or attribut. Rather than expanding knowledge, these organisations restructure knowledge. In this way, their legitimacy can only be seen as having evolved through a strategy of confusion aimed at disabling the gap between amateurs and professionals, and promoting the idea of a ‘civilised society’. The mosaïcisme seems to be made up of a mix that regulates their own practices and influences the transformation of democracy |
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Beschreibung: | Volume II, Annexes Bibliogr. p. 697-739. Index Reproduction de : Thèse de doctorat : Science politique : Paris, Institut d'études politiques : 2012 |
Beschreibung: | 747, 127 Seiten Illustrationen 105 x 148 mm |