Lutter contre l'avortement illégal les politiques de la vie au défi du contrôle des moeurs (France, 1890-1950)

Dissertation, Paris, EHESS, 2011

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Bibliographische Detailangaben
1. Verfasser: Cahen, Fabrice (VerfasserIn)
Körperschaften: École des hautes études en sciences sociales (Paris) (BerichterstatterIn), Centre de recherches historiques (Paris) (BerichterstatterIn)
Weitere Verfasser: Rosental, Paul-André (AkademischeR BetreuerIn)
Format: UnknownFormat
Sprache:fre
Veröffentlicht: Frankreich Verlag nicht ermittelbar 2011
Schriftenreihe:Lille-thèses
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Beschreibung
Zusammenfassung:Dissertation, Paris, EHESS, 2011
Cette recherche doctorale a pour objet la lutte contre l'avortement illégal en France, entre la fin du XIXe siècle et le début des années 1950. Son ambition est de montrer empiriquement en quoi une entreprise «biopolitique» de gestion socialisée de la vie et de «gouvernement des corps» se heurte à la relative impossibilité du contrôle des mœurs. Après avoir retracé la génèse d'un projet collectif (mobilisations croisées de savants, de politiques, d'experts, de militants), cette étude tente d'en éclairer les diverses expressions institutionnelles, qui sont de se réduire à l'exercice de la répression. Le survol des stratégies d'action et des instruments de gouvernement préconisés et/ou institués permet de considérer la façon dont s'articulent des moyens cœrcitif et des techniques de gouvernementalité qui jouent, toujours plus subtilement, sur les ressorts moraux ou normatifs de l'action humaine. A travers une périodisation historique qui met en relation les évolutions du front anti-avortement, les formes successives de l'État et le rapport des professionnels concernés aux valeurs libérales et/ou républicaines, il s'agit ensuite de scruter les interactions concrètes entre les «politiques publiques», les agents (publics ou privés) censés participer à sa mise en œuvre et la population elle-même. Face à l'habituelle mise en doute de l'«efficacité» d'une entreprise historique aussi chimérique, nous suggérons comme hypothèse que la politique anti-avortement ait pu, même sans atteindre le but qui lui était explicitement assigné, être opérante à différents niveaux
This doctoral research deals about the struggle against illegal abortion in France, between the late XIXth Century and the early 1950's. Its main purpose is to show - on the basis of empirical findings - how such "biopolitical" undertaking to manage and govern life and bodies confronted the impossibility to control human behaviours in the field of reproduction practices. After examining the genesis of a collective project to fight abortion, this research tries to enlight its various institutional expressions. The carrying out of a global survey of the political strategies and means of governement wich were elaborated and/or implemented enables to show how cœrcion was associated to more subtile techniques (tending to reframe moral landmarks, to create self-care and even to produce emotions). Through a historical presentation showing the dynamic balance between these different instruments, we connect three historical elements : the evolution of the anti-abortion networks, the successive forms of the Franch State and the professional norms wich could facilitate or prevent the control and the overviewing of intimacy. Then we observe the concrete interactions between civil servants, private actors like the physicians, and the population itself. Faced to the traditional skepticism as the "effectiveness" of such an "utopian" project, we prefer to assume that the anti-abortion policies during the XXth Century did produce many effects, at different levels, even though these policies did not reach the goals wich were ascribed to them explicitly
Beschreibung:Bibliogr. f. 696-706. Index
Beschreibung:737 Seiten
105 x 148 mm