Back to the origins

What explains the tendency, observable in a large part of contemporary architecture, to return to the origins, and in doing so, to reinvest this moment of the beginning? Whether it is an opportunity to explore raw material, simple assemblages, primitive ways of doing things or archetypal forms, this...

Ausführliche Beschreibung

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Bibliographische Detailangaben
Veröffentlicht in:Zweck und Erfindung / herausgegeben von Julian Jachmann, Mickaël Labbé und Petra Lohmann
1. Verfasser: Bonzani, Stéphane (VerfasserIn)
Format: UnknownFormat
Sprache:fre
Veröffentlicht: 2022
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Beschreibung
Zusammenfassung:What explains the tendency, observable in a large part of contemporary architecture, to return to the origins, and in doing so, to reinvest this moment of the beginning? Whether it is an opportunity to explore raw material, simple assemblages, primitive ways of doing things or archetypal forms, this trend cannot be understood only from the coordinates speci c to our time. Indeed, far from being original, this obsession with origin seems to follow the entire history of Western architecture. is article explores the hypothesis according to which this link to the origin is to be found in one of the speci c qualities of the architectural objects, their immobility, and in the mode of invention that produces them. Immobility is not an accessory character of buildings, bridges, gardens; on the contrary, it is a primary quality that engages «buildings» in a fundamental relationship to the environment. In fact, for these objects, repetition is prohibited, and the experience of restarting is at the heart of the architectural invention.
Rappeler que la répétition est toujours contredite dans l’épreuve concrète de l’invention architecturale me semble important dans un monde qui semble, par ailleurs, réaliser jour après jour ce que Walter Benjamin avait prévu dès les années 1930: la reproductibilité technique généralisée de la réalité, non seulement des oeuvres d’art mais aussi de tous les artefacts, de toutes les images. Qu’il faille se déplacer, même loin de chez soi, pour visiter une réalisation architecturale, que la localisation, l’emplacement, aient une valeur, et que l’on considère encore très di érente l’expérience «en présence» de celles proposées par des visites virtuelles, des images, indique à quel point reste cruciale l’unicité dans la relation qui nous lie à l’architecture. Dans ce monde automatisé, reproduit, le simple fait de pouvoir commencer ou recommencer est d’une haute valeur. C’est pourquoi je pense qu’il faut faire importer cette qualité propre à l’architecture. C’est aussi une façon de montrer toute l’ambivalence de cette activité édi catrice qui simultanément épuise le monde et le recommence sans cesse. Peut-être pourrions-nous aller jusqu’à dire, en inversant le sens commun, que l’architecte tire sa liberté de ce rapport au milieu, car c’est paradoxalement les liens qui attachent l’objet qu’il invente au milieu qui lui permettent de recommencer. C’est donc dans et par ce qui pourrait apparaître au premier abord comme un ensemble de contraintes que la liberté d’initier est, en architecture au moins, à chercher.
ISBN:978-3-96182-102-0