Les Irlandais et la Bretagne armoricaine dans la production hagiographique bretonne médiévale (IXe-XIIe siècles)
Si l’lrlande et la Bretagne semblent aux yeux de beaucoup partager une longue histoire, l’hagiographie bretonne, contrairement aux affirmations entendues çà et là – en particulier chez les spécialistes de l’hagio-marketing –, ignore très largement les saints irlandais. De même, l’origine irlandaise...
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Veröffentlicht in: | Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest / Université de Haute-Bretagne-Rennes 2. Association des Annales de Bretagne |
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1. Verfasser: | |
Pages: | 2 |
Format: | UnknownFormat |
Sprache: | fre |
Veröffentlicht: |
juin 2021
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Zusammenfassung: | Si l’lrlande et la Bretagne semblent aux yeux de beaucoup partager une longue histoire, l’hagiographie bretonne, contrairement aux affirmations entendues çà et là – en particulier chez les spécialistes de l’hagio-marketing –, ignore très largement les saints irlandais. De même, l’origine irlandaise attribuée à plusieurs saints de Bretagne résulte principalement d’un « effet de mode », dont les prémices s’aperçoivent dès l’époque carolingienne et qui a connu son apogée au xie siècle ; mais dès le siècle suivant, cette mode avait passé. Selon Bili, dans sa vita de Malo (vers 870), les relations de ce dernier avec Colomban furent continentales, au monastère de Luxeuil, tandis que sa formation monastique, sous l’autorité de son parrain et maître Brendan, abbé de Llancarfan, s’était effectuée au Pays de Galles et non en Irlande, même si l’on peut s’interroger à propos de l’influence des immrama irlandais sur le récit de son errance maritime. La Conversatio Scottorum à Landévennec est évoquée par Wrdisten (également vers 870) dans un contexte bien particulier, qui ne permet pas de conclure formellement à son origine spécifiquement insulaire. Seul Ronan fait véritablement figure de saint irlandais, mais à travers une vita composée à l’époque du déclin de la mode dont nous avons parlé ; au reste, si l’irlandicité du saint paraît acquise, son historicité ne l’est pas. If, according to many people, Ireland and Brittany seem to share a long history, the hagiography largely ignores the Irish saints, contrary to the assertions of specialists of hagio-marketing. Similarly, the Irish origin attributed to several Breton is mainly the result of a "fad", the beginnings of which start from the Carolingian period, reaching its peak in the eleventh century; but in the following century, this fashion died out. In his vita written by Bili around 870, Malo’s relations with Columban were continental, at the monastery of Luxeuil, while his monastic formation, under the supervision of his godfather and master Brendan, abbot of Llancarfan, was carried out in Wales and not in Ireland, even if we may wonder about the potential influence of Irish immrama on the story of his maritime wanderings. The Conversatio Scottorum at Landévennec is reported by Wrdisten (also around 870) in a very particular context, which does not make possible to conclude formally about its specifically insular origin. Only Ronan appears to be truly an Irish saint, but through a vita written during the decline of Irish fashion; moreover, if the Irishness of the saint seems acquired, its historicity is not. |
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Beschreibung: | Zusammenfassung in englischer Sprache |
ISSN: | 0399-0826 |