Jouer dans la cour de récréation du collège une anthropologie de la subjectivation à l'adolescence
Dissertation, Université de Nice, 2011
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Format: | UnknownFormat |
Sprache: | fre |
Veröffentlicht: |
Frankreich
Verlag nicht ermittelbar
2013
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Zusammenfassung: | Dissertation, Université de Nice, 2011 Cette thèse en anthropologie porte sur la sociabilité adolescente et le jeu dans la cour d’un collège français. Son point de départ tient au phénomène dudit « jeu du foulard », qui, depuis 2000, est l’objet d’une ample médiatisation et mobilisation sociétale. Croisant l’enquête ethnographique dans un collège « ordinaire » à l’analyse « systémique », cette thèse porte un autre regard sur ces pratiques qualifiées de ludiques, inédites, épidémiques. Interrogeant leur identité avec les conduites à risque, violences collectives, rites d’initiation, l’étude montre, en outre, que les adolescents s’adaptent, s’opposent et résistent à l’ordre disciplinaire en créant et recréant des formes ludiques radicales, liées, par sécurité, à l’absence de jeux institués et d’objets ludiques. Entre émotions et sensations, bricolages matériels et corps à corps, répliques adaptatives et tactiques d’existence, elles répondent à l’intensification de la surveillance et du biopouvoir pendant la « récré », et manifestent un style de gouvernementalité au collège. Les formes ludiques radicales découlent de ce que nous appelons le jouer instituant, en tant que matrice anthropologique essentielle de subjectivation. Elles participent de et à un dispositif qui vise à informer, prévenir, contrôler et normaliser le jeu. Découlant du phénomène des « nouveaux jeux dangereux et violents » des adolescents, ce dispositif « circulaire » concourt à modifier les conduites et pratiques des « ados », ainsi que les représentations, actions et discours des parents, administrateurs, associations, médias, politiques. Le jeu glisse alors au rang des problèmes de santé publique et des nouvelles déviances juvéniles This dissertation deals with teenagers sociability and playground games in a French Junior High School. The subject of a vast societal mobilization since 2000 the “Choking Game” and “new dangerous and violent games” have been given a massive media coverage. Based both on an ethnographic fieldwork in an “ordinary” junior high school and a “systemic” analysis, this dissertation takes a fresh look at these practices considered fun, unheard of, epidemic. Can we consider them similar to risk-taking behaviours, collective violence and rites of passage ? Besides, it shows that teenagers adapt to, resist and go up against established order in the creating and recreating radical ludic forms due to the absence of traditional games and ludic objects. Ranging from emotions and sensations, reaction and existence tactics, they stem from the intensification of supervision and biopower during recess and they are a reflection of governmentality at junior high school. A fundamental anthropological matrix for subjectivation, what we call the instituting playing result in radical ludic forms. They are part of and participate in an apparatus that aims at informing, preventing, controlling and normalizing the game. A result of the phenomenon of teens’ “new dangerous and violent games” this “circular” apparatus contributes to modifying teenagers behaviours as well as the representations of parents, school supervisors, associations, the media, politicians. The game then becomes an issue of public health and youth deviance |
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Beschreibung: | Bibliogr. f. 371-398. Index. Résumé en français et en anglais Reproduction de : Thèse de doctorat : Anthropologie : Nice : 2011 |
Beschreibung: | 416 Seiten 105 x 148 mm |